
Parcours PMA : l’écriture, une bonne thérapie ?
Qu’il est long ce parcours pour donner la vie. Il peut parfois prendre plusieurs années. Et lorsqu’on est dedans, on est dans l’action et puis ensuite ? Je vais vous livrer un de mes conseils pour essayer de mieux vivre le parcours PMA : celui d’écrire son histoire, son parcours. Pourquoi ? S’en souvenir ? Le lui raconter ? Ne pas oublier ? Pour relire tout ce que l’on a traversé durant ce long et difficile parcours PMA. Laissez moi vous expliquer en quoi, lors d’un parcours PMA, l’écriture peut être une véritable thérapie. Allez, à vos plus belles plumes !
Infertilité : pourquoi est-ce important d’écrire ?
Saviez-vous que coucher sur papier ce que l’on vit, qu’il s’agisse d’une période heureuse, de doutes ou plus difficile, est un excellent moyen d’extérioriser, de se souvenir, d’accepter et puis qui sait, d’un jour de raconter votre histoire.
Coucher sur papier son parcours PMA : l’écriture, une véritable thérapie.
L’écriture intègre l’art-thérapie. C’est en soi une thérapie aux multiples vertus. Lors de votre parcours PMA, vous, votre couple, et votre corps êtes souvent malmenés. Ces longs mois de traitements (hormones, examens, Ovitrelle, attente), vous font vivre de multiples émotions. Je parlais même d’ascenseur émotionnel dans un précédent article. Et le pire…C’est que ça traîne en longueur, pour beaucoup. Et pourtant c’est votre histoire, celle de votre couple et encore plus celle de votre futur enfant. Laissez moi vous présenter tous les bienfaits de l’écriture lorsque l’on vit l’infertilité. J’ai vu dans l’écriture et durant notre parcours, une véritable thérapie.
Écrire apaise l’esprit, l’âme, le cœur et le corps.
Vous allez vite vous prendre au jeu ! Une fois la décision prise d’écrire, les mots vont sortir par flots, par vague. Ils vont danser sur le papier au rythme de ce que vous voudrez livrer. Certains mots seront indélébiles et d’autres le parfait reflet d’émotions multiples que vous aurez traversées. Quoiqu’il en soit, ils seront le reflet de votre histoire et vous apaiseront.
Écrire permet de mettre des mots sur les maux.
Et des maux, des effets indésirables, il y en a, lorsqu’on vit l’infertilité ! Ce corps qui fait mal, ces rendez-vous interminables, ces attentes pleines d’espoir, ces douches froides à la vue du test de grossesse négatif…la liste est longue. Bien trop longue. Alors, il y a celles qui préfèrent oublier et celles qui noteront, quelque part, ce qu’elles ont vécu. Laquelle serez-vous ?
Écrire permet d’accepter des situations difficiles et douloureuses.
Voici un exemple concret. Je me souviens de ce jour d’hiver, juste avant Noël, lorsque ma belle-sœur a eu la délicatesse de m’annoncer sa grossesse en petit comité (je la remercie d’ailleurs !). Bien que je me réjouissais pour elle et mon beau-frère, la tristesse m’a envahit. Cette annonce appuyait là où ça faisait mal. J’ai écris l’article sur « quand le bonheur des unes fait le bonheur des autres« , dans la foulé pour extérioriser ce qui m’habitait vraiment. J’ai laissé parler les émotions et le reflet de ce en quoi je croyais vraiment : toujours se réjouir du bonheur des autres. Ce jour-là, ma belle-sœur a été une des mes plus belles sources d’inspiration. J’ai pu coucher mes émotions et choisir l’état d’esprit positif, l’espérance, plutôt que cultiver le désespoir, la jalousie, la tristesse.
Écrire permet de se souvenir, de se rappeler.
Que j’aime relire des articles que j’ai écris à vif ou des lettres que mon mari m’a écrites. Les mots ne mentent pas. Les émotions restent, malgré tout le chemin parcouru. Ne vous étonnez pas si les larmes montent à la relecture de certains textes que vous aurez écrits.
Écrire permet de raconter son histoire.
Un jour, il sera là, l’enfant que vous attendez tant. Et peut-être qu’il vous demandera au détour d’un jeu. »dis maman raconte moi mon histoire« . Je fais partie de celles qui pensent que dire à son enfant combien il a été voulu est positif pour son développement. Encore plus lorsqu’il a été attendu, espéré, désiré. Sans tomber dans le pathos et en adaptant le discours à chaque âge, chaque enfant a besoin de savoir d’où il vient, comment il a été conçu, quelle est son histoire ? Et parfois pourquoi il a été conçu de cette manière ? Savoir qu’on a été désiré et attendu est un cadeau pour la confiance de votre enfant. Sauf que le cerveau est bien fait, et certains passages de son histoire seront vite oubliés. Peut-être pour le mieux, à vous de voir.
Comment se libérer du parcours PMA grâce à l’écriture ?
Il y a mille et une façons de prendre la plume. Vous trouverez la votre. Ici, je vais vous livrer trois façons que je connais le mieux et que j’utilise (pour 2 d’entre elles).
Écrire pour en rire, grâce à la BD.
Connaissez-vous Claire S2C ? C’est une femme rayonnante, qui a su transformer la douleur en source d’inspiration et de créativité. Elle a dépassé sa peine et a puisé dans ses talents pour écrire un e BD » Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants…ou pas. » Elle a couché sur papier son histoire pour la partager avec d’autres. Le magazine Fabuleuse au Foyer, lui consacre un article si vous voulez la découvrir.
Écrire pour partager, informer, témoigner.
Lorsque j’attendais ma première fille, je cumulais l’attente puisque j’étais également au chômage. Ca fait beaucoup. J’ai donc décidé d’ouvrir ce site internet pour informer, partager toutes les informations que je pouvais trouver sur le sujet du moment qui me concernait tant ! Cela a été salvateur ! Et lorsque je découvre vos commentaires, cela me confirme qu’il faut continuer à écrire. Vous êtes nombreuses à avoir besoin de soutien, d’information, de témoignages.
Écrire pour lui raconter son histoire.
Au détour d’un podcast, j’ai découvert que l’on pouvait écrire à son enfant. Comment ? En lui écrivant, soit dans un joli cahier, soit dans des mails. Voilà comment vous y prendre pour la deuxième solution.
Ouvrez un compte mail à votre enfant. J’ai choisi de donner les codes d’accès le jour des 13 ans de ma fille. Ce sera mon cadeau, très personnel et une manière de lui dire combien je l’aime. 13 ans c’est l’âge de l’adolescence, des questions, des doutes, du besoin de se rassurer et de connaître son histoire.
Depuis qu’elle est bébé, je lui écris des mails dans lesquels je lui raconte ses premières fois, et les évènements importants. Évidemment, lors du tout premier mail, je lui ai raconté comment elle est arrivée chez nous et combien nous étions heureux. Ce mail est précieux, car il a, lui aussi, une valeur « thérapeutique ». Non ce n’est pas anodin d’attendre de longs mois, de subir des traitements, et une valse d’émotions. Il n’y a rien à cacher, tout est avouable, cet enfant était désiré et il peut savoir le chemin que nous avons parcouru pour lui donner la vie, l’accueillir dans notre vie. Là, encore, suite à un parcours PMA long et difficile, l’écriture peut s’avérérer être une forme de thérapie.
Je trouve l’idée (qui n’est pas de moi), extra car, comme je le disais plus haut, les mots ne mentent pas. Je me surprends à laisser les larmes monter lorsque je relis ce que je lui ai écrit. Combien on oubli…combien c’est bon de se souvenir, de voir tout le chemin parcouru et de voir le résultat de ce que l’on qualifie parfois de « combat ».
Pour conclure, mesdames, prenez vos plumes.
A la lecture de cet article, vous l’aurez compris, j’attache une grande importance aux bienfaits de l’écriture durant un parcours PMA, qui fait presque office de thérapie. Je vous souhaite à chacune de trouver ce qui vous conviendra le mieux. Mais ne perdez pas de vue que tout ce que vous vivez, c’est votre histoire. L’accepter est parfois un processus long et fastidieux. La coucher sur papier vous rappellera, un jour ou l’autre, combien vous avez été forte pour la dépasser, la transformer, la développer. L’écriture est votre meilleure alliée durant votre parcours PMA. C’est une véritable thérapie douce qui vous accompagne tout au long de votre parcours PMA.
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