Ovitrelle : cette injection qui vous veut du bien, mais qui vous joue des tours.

Ovitrelle : cette injection qui vous veut du bien, mais qui vous joue des tours.

Ovitrelle : cette injection qui vous veut du bien, mais qui vous joue des tours.

Ovitrelle effets indésirables

Quels sont les effets après le déclenchement de l’ovulation avec Ovitrelle ?

L’injection d’Ovitrelle déclenche l’ovulation, pour les plus « paresseuses » (c’est affectueux) d’entre nous. On l’attend, on l’espère depuis le premier jour du traitement de la stimulation ovarienne…Grâce à elle, les femmes, qui ont des désordres de l’ovulation, peuvent être enceintes et des couples peuvent donner la vie.
Mais gare à ses effets secondaires… Si vous ne voulez pas connaître les montagnes russes émotionnelles. Car cette injection qui vous veut du bien, peut vous jouer des tours.
L’Ovitrelle, est une injection contenant de la Choriogonadotropine Alfa, hormone similaire à l’hormone de grossesse, qui vise à stimuler la croissance des follicules et à déclencher l’ovulation.

L’injection laisse très vite place aux espoirs, aux projections, mais aussi à certains effets indésirables. Beaucoup d’entre nous tomberont dans le « panneau » des effets secondaires de l’Ovitrelle… 

C’est assez humain, une fois l’injection d’Ovitrelle réalisée, vous analyserez, surtout les premiers cycles de stimulation ovarienne, chaque signe que votre corps voudra bien vous donner. Vous essayerez de savoir si, oui ou non, la vie a décidé de faire son nid durant les 9 prochains mois. 

Ne soyez donc pas surprises de vivre plus ou moins 15 jours longs, voire très longs, jours d’attente, à l’affût de ce que pourra vous dire votre corps.

Effets secondaires ovitrelle

Les effets secondaires d’Ovitrelle. 

Aborder les effets secondaires d’un médicament est toujours un exercice délicat, car rappelons-le, la liste peut être très anxiogène et surtout, elle ne concerne pas toutes les femmes. Les effets secondaires d’Ovitrelle, même s’ils sont courants, ne sont pas automatiques. Je partagerai là, un condensé des effets secondaires les plus courants que j’ai pu observer, noter, relever, découvrir en en lisant et en recevant de nombreux témoignages de femmes.

Une fois l’injection effectuée, vous pourrez ressentir dans les heures qui suivent, et particulièrement au bout de 36h, des tiraillements au niveau de l’ovaire qui aura le plus travaillé et qui libèrera l’ovule « recruté ». Puis, ce sont d’autres effets indésirables qui pourront s’inviter à la fête et vous accompagner pendant quelques heures à quelques jours.

En voici une liste non exhaustive :

  • Tensions et douleurs dans les seins
  • Tension dans les ovaires, surtout celui qui libérera l’ovule
  • Tiraillement dans le pubis et sensation de gonflement de l’utérus
  • Ballonnements et constipation
  • Nausées
  • Maux de tête
  • Odorat développé
  • Pertes blanches plus ou moins abondantes
  • Grande fatigue
  • Aigreurs d’estomac
  • Ultra sensibilité ou sensibilité exacerbée
Ovitrelle Faux positif

Le « faux-positif » ?

L’effet indésirable le plus difficile à accepter, nécessite de s’y arrêter un peu : il s’agit du faux positif. Qu’est-ce que le faux positif ? Eh bien, c’est très simple, une fois qu’on vous l’explique un peu…

En effet, rappelez-vous, l’Ovitrelle est consitutée d’hormone de grossesse. Vous remarquerez, en lisant la liste au-dessus, que vous pouvez avoir des effets secondaires bien trompeurs, car très similaires à ceux d’un début de grossesse (5 à 10 % des patientes selon le fabricant). Alors, au bout de 6-7-8 jours après l’ovulation, il est probable que vous vous dirigiez vers votre pharmacie pour acheter le « totem » du parcours de l’aide médicale assistée : le test de grossesse. Puisqu’on ne vous l’a jamais dit…, vous penserez que ce test de grossesse est fiable et qu’il vous donnera l’indication, après y avoir larguée quelques précieuses goutes d’urine : « soit je suis enceinte, soit, je ne suis pas enceinte« . C’est assez binaire. Le test urinaire vous laissera, probablement, entrevoir une deuxième barre, ou un « plus ». Ça y est vous y croyez…vous êtes certainement enceinte. Et puis tous ces effets, ça ne pouvait être que ça, évidemment !! Faux…positif ! 

Détrompez-vous ! Car, à ce stade, il reste du produit dans votre corps et donc de l’hormone de grossesse. Malheureusement, le test urinaire ne fait pas la différence entre de l’hormone de grossesse réelle et de l’hormone de synthèse. Voilà, c’est ça un « faux-positif » avec Ovitrelle. C’est la prise de sang qui vous révèlera si oui ou non vous êtes enceinte. Et là, il faudra attendre encore quelques jours, environs 15 après l’injection. Car l’Ovitrelle reste environ 10 jours dans le corps après ovulation.

Aux alentours du 14em jours post-ovulation (et non « post-injection », il faut rajouter +36h à la date d’injection), soit vos règles ne sont toujours pas là…auquel cas vous pouvez vous rendre au laboratoire d’analyses pour y faire une prise de sang de votre taux de Beta HCG. L’hormone Beta HCG est l’hormone que l’œuf commence à sécréter, une fois implanté dans l’utérus. C’est cette hormone qui indique une grossesse.

Soit… les « vilaines » débarquent et là vous pouvez vous sentir trahie par votre corps, un peu bête d’avoir pu, le temps d’un instant, croire que vous portiez la vieLe plus dur, dans cette affaire, c’est d’avoir la sensation que l’on ne peut pas faire confiance à son corps et d’avoir l’impression que celui-ci vous trahit. Il n’y est pour rien…malheureusement c’est le revers de la médaille des traitements.

Hyperstimulation ovarienne

L’hyperstimulation ovarienne (HSO)

Il y a aussi des signes auxquels il faut être très particulièrement vigilants, car ils peuvent annoncer une hyperstimulation ovarienne (HSO). Une hyperstimulation ovarienne est une stimulation excessive des ovaires, due à un fort taux d’œstrogène, entrainant des douleurs aux ovaires et à l’abdomen. Une hyperstimulation peut apparaitre quelques jours après l’injection d’Ovritelle (entre 3 et 10 jours). Elle concernerait 10 à 15 % des patientes qui suivent un traitement de l’induction de l’ovulation. L’hyperstimulation est plus fréquente chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), car le nombre de follicules est plus élevé. Souvent de faible intensité, elle peut être grave et nécessiter une hospitalisation.

Les signes annonciateurs sont :

  • Difficulté à respirer
  • Douleurs et gonflements à l’abdomen qui ne passent pas malgré des antidouleurs ou antispasmodiques.
  • Douleurs pelvienne
  • Gonflement des ovaires
  • Diminution de la miction
  • Prise de poids rapide
  • Nausées, vomissements

Si vous avez un doute, n’hésitez pas à en parler avec votre médecin, qui pourra poser un diagnostique. Parfois il vaut mieux s’inquiéter à tort, que de laisser s’installer une hyperstimulation ovarienne.

 

5 conseils pour ne pas être déçue Ovitrelle

5 conseils pour ne plus être déçue par Ovitrelle :


#1 Adoptez la « Fertile Attitude« : l’attitude de la femme fertile. Faites la piqûre puis… essayez de ne pas interpréter tous ses effets.  Rappelez-vous qu’une femme « fertile », ne sait pas, les 15 jours suivant son ovulation, qu’elle est enceinte. Elle n’est donc et pas à l’affût des moindres symptômes. Alors, on les envie parfois, imitons-les !  Ne pas vous projeter tous les jours et ne pas vous poser tous les jours la question de savoir si oui ou non vous êtes enceinte (même si, c’est ce que l’on peut vous souhaiter de mieux), vous protégera et vous évitera l’ascenseur émotionnelÀ chaque fois que vous vous dites que vous pouvez être enceinte, rappelez-vous que c’est effectivement une possibilité, mais tant que le produit circule dans votre corps il n’y a aucun signe à interpréter. Le seul signe fiable annonçant une grossesse est le retard des règles (2 à 3 jours). Dur, dur à appliquer quand le corps tiraille et se rappelle à vous sans cesse. Profitez-en pour prendre soin de lui : bain, massage, détente, etc.

#2 « Vivez » pendant les 15 prochains jours. Les premiers cycles, on a tendance à vivre ces jours d’attente comme une « femme enceinte« . En même temps, les signes sont tellement trompeurs et cette petite vie tellement attendue, qu’on ne peut pas se jeter la pierre de vouloir en prendre soin. Surtout occupez-vous, sortez, mangez ce qui vous fait plaisir, faites du sport. Pourquoi est-ce recommandé ? Cela vous évitera de « gamberger» et de faire marcher votre petit vélo intérieur qui ne demande qu’à démarrer.

#3 Prenez du temps avec votre conjoint. Ça, c’est évidemment le meilleur conseil. Même si Monsieur est très impliqué dans le traitement et est un véritable soutien, les traitements restent très « extérieurs ». L’infertilité est une belle épreuve à vivre en couple, qui, on ne le redira jamais assez, invite et nécessite de prendre soin de l’un et l’autre. « Ce qui ne tue pas, rend plus fort », ne permettez pas à l’infertilité de tuer votre couple à petit feu. Soyez actrice de cette étape de vie, qui vous rend petit à petit, plus forts ensembles.

#4 Prenez du temps pour vous relaxer. Vous pourriez vous essayer au yoga ou à la relaxation. C’est un peu « perché » pour certaines, et complétement dans « l’air du temps » pour d’autres, quoi qu’il en soit ça peut vous faire du bien. Aficionados ou simplement prête à découvrir ce « temps calme », ces quelques minutes de pause vous permettront de vous reposer, de canaliser vos pensées et de charger vos batteries. Si l’aspect méditatif vous dérange, prenez ce temps comme un temps de repos pour vos muscles et votre tête et écoutez simplement la musique, les yeux fermés, en guise de relaxation.

#5 Tournez-vous vers la médecine douce. Je suis convaincue que la médecine douce est un très bon complément aux techniques plus médicales auxquelles nous sommes soumises. Elle apaise notre corps, le régule, le prépare et l’aide à accueillir la vie. Et tout ceci en douceur. Néanmoins, il est important de faire appel à un praticien de confiance.

Ovitrelle patience ascenseur émotionnel

C’est difficile à accepter : ce traitement hormonal peut leurrer notre corps et lui jouer des tours. Vous n’y pouvez rien, à part l’accepter et vous en protéger, un peu. Il vous faudra faire preuve de patience. Ces quelques lignes sont là pour vous rappeler que tout est possible, mais que le meilleur moyen de ne pas être déçue, s’est de ne pas interpréter et de réussir à patienter. Voici deux citations pour vous aider à cultiver la patience

–  « La patience n’est pas la capacité d’attendre, mais la capacité à maintenir une attitude positive pendant que vous attendez. » Joyce Meyer

– « La patience est la manière la plus efficace de préserver la paix de l’esprit. » Dalaï Lama

Le plus important, si la vie ne pointe pas le bout de son nez ce cycle-là, c’est que vous réussissiez à retrouver la motivation de dépasser la déception et de redémarrer un nouveau cycle. Et puis qui sait, peut-être que pour vous, les effets secondaires étaient annonciateurs d’un heureux événement.

Bon courage à toute et tout mon soutien à chacune de vous !